FESTIVAL DU CINEMA CHINOIS

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Fiches des Films


PROGRAMMATION DU FESTIVAL DU CINÉMA CHINOIS 2006

1 - Synopsis Films
2. Jours et heures de programmation.

1. Synopsis des Films

Rétrospective Fei Mu

Après des débuts de critique cinématographique (il coédite la revue Hollywood avec son ami Zhu Shilin), il commence dès 1933 une carrière de metteur en scène avec Une nuit en ville dont la vedette est la belle Ruan Lingyu qui interprètera également son film suivant Une vie (1934) qui valut un prix à la compagnie Lianhua.
Dans la même année il réalise Une mer de neige parfumée (1934), dont il est également scénariste, et tout de suite après Piété filiale (1935).
En 1936, à la veille de la déclaration de guerre, il réalise un film qui attaque indirectement les Japonais : Du sang sur la montagne des loups. En 1937, un sketch du film Symphonie Lianhua, Rêve tragique d’une jeune fille, devient muet par suite de la censure. Cette même année sera particulièrement féconde pour Fei Mu qui réalisera également Meurtre dans l’oratoire, Sur scène et dans les coulisses, un court-métrage sur la vie des acteurs d’opéra, Une ville plaquée et Martyrs sur le front du nord.
Pendant la période de l’« Ile orpheline », il écrit et réalise encore quatre films, dont Les enfants du monde (1940), en collaboration avec les exilés Jacob et Luise Fleck, et Le chant de la Chine antique (1941).
Lorsque les Japonais prennent le contrôle des studios de Shanghai en 1942, il refuse de collaborer. En 1948, il réalise son chef d’œuvre Le printemps d’une petite ville ainsi que le premier film en couleurs chinois, Regrets éternels, un opéra de Pékin interprétée par le grand acteur Mei Lanfang.
En 1950, il entreprend à Hong Kong Les enfants du voyage mais il meurt l’année suivante ; le réalisateur Zhu Shilin achèvera le film.


Le Printemps d' une petite ville est considéré en Chine comme dans le reste du monde comme un monument du cinéma chinois. Il exprime le point de vu de la jeune femme dans un langage cinématographique novateur pour l'époque au moyen d’images simples et poignantes qui se suivent sans heurt comme dans un monologue intérieur. L'actrice Wei Wei est extraordinaire dans ce rôle, de même que la photographie y est exemplaire de maîtrise et de retenue.
En 2002, le cinéaste Tian Zhuangzhuang a réalisé un remake tout aussi remarquable de ce chef d’œuvre du cinéma chinois de tous les temps.

(*) textes inspirés des fiches du Catalogue « Le cinéma chinois » - Centre G.Pompidou – 1985.

PRINTEMPS DANS UNE PETITE VILLE

(Titre chinois : Xiao cheng zhi chun)

Réalisation : Fei Mu et Luo Mingyou
Scénario: d’après l’œuvre de Li Tianji
Avec : Cui Chaoming, Wei Wei, Shi Yu
1948


Dans une ville du sud, à une époque qui n’est pas précisée, un couple marié depuis huit ans, vit dans une maison délabrée au bord de la muraille en ruine. La femme, Yuwen, n’aime pas vraiment son mari, Liyan, de caractère dépressif et de santé fragile, mais lui est néanmoins très attachée.
Un jour, arrive un jeune médecin, Zhishen, ancien camarade d’école de Liyan, qui fut autrefois très amoureux de Yuwen. L’amour entre les deux vieux amants se rallume aussitôt ; Liyan s’en aperçoit et en souffre. Sa femme et son ami sont alors tiraillés par des sentiments contradictoires…


PIETE FILIALE

Titre en chinois : Tian Luan
(titre en anglais : Song of China)

Réalisation : Fei Mu et Luo Mingyou
Scénario: Zhong Shigen
Avec : Zheng Junli, Chen Yanyan,Lin Chuchu, Zhang Yi, Li Zhuozhun
1935


Ce film des studios de la Lianhua s'inscrit dans le sillage du "Mouvement de la Vie Nouvelle", mouvement social et politique qui tendait entre autres à rétablir les valeurs traditionnelles chinoises par opposition aux mœurs internationalistes et décadentes de la Shanghai des années 30. Ce courant combinait curieusement Confucianisme et valeurs chrétiennes pour défendre l'idée d'un "mode de vie moderne et sain" où la femme devait remplir son rôle de femme, de mère et de ménagère. Ce film est une des très rares productions chinoises à avoir été distribué aux Etats-Unis dans les années 30.

Un fils en perdition retourne chez lui juste avant la mort de son père. Le vieil homme, sur son lit de mort, lui demande d'étendre l'amour qu'il porte à sa famille à l'ensemble de la société. Plusieurs décennies après, ce fils devenu vieux est lui même déçu par ses propres enfants, et plus particulièrement par son fils et sa belle fille qui se vautrent dans les plaisirs infâmes de la vie urbaine. Il décide alors de quitter la ville pour la campagne et de consacrer sa vie aux autres en construisant un orphelinat. Mais rapidement son fils et sa belle-fille et ensuite sa fille le quittent pour rejoindre la ville.
Des années plus tard, son petit fils vient vivre avec lui. Abandonnée par son amant, sa fille décide elle aussi de retourner auprès de lui. Sur son lit de mort, le vieil homme admoneste ses enfants dans les mêmes termes que son père avaient utilisé à son égard bien des années auparavant : Dépassez l'amour personnel et étendez-le à l'ensemble de l'humanité. Le film se termine par les orphelins marchant fièrement vers leur futur flamboyant.

SYMPHONIE DE LIANHUA

7 COURTS METRAGES DES REALISATEURS DE LIANHUA Films


Au cours des années 1920, de nombreuses entreprises se lancent dans la production cinématographique. Plus de 140 sont installées à Shanghaî. Néanmoins, rares sont les compagnies qui peuvent supporter la concurrence et s'imposer durablement. Dès le début des années 30, Lianhua, " l'Alliance Chinoise", fait partie des meilleures sociétés de production chinoises. Elle fait travailler des cinéastes à la conscience sociale aiguisée et totalement maîtres de leur outil. On y retrouve de nombreuses influences, notamment l'expressionnisme allemand.

Lianhua se différencie des autres compagnies de l’époque car ces cinéastes ne se limitent pas simplement à « copier » les styles étrangers. En fait, ils s’inspirent des techniques étrangères dans le seul but de les assimiler et de les fondre avec leur propre créativité. Ce seront les premières tentatives d’un style cinématographique assez particulier, où l’innovation provenant de l’étranger va rencontrer la tradition chinoise et va s’y adapter parfaitement.

Par leur diversité formelle et leur communauté de discours, les courts métrages de la Symphonie de Lianhua, représentent formidablement le dynamisme, l'espoir et les considérations sociales qui animèrent le cinéma de Shanghaï dans les années 30.

LE CAUCHEMAR TRAGIQUE DE JEUNE FILLE
Réalisation : FEI MU
Avec : Yan Yan Chen, Chong Pei

Tourné en pleine guerre sino-japonaise, cet exceptionnel court-métrage de Fei Mu est construit comme un poème expressionniste sur l'invasion japonaise et la résistance à l'envahisseur, Fei Mu nous livre à travers les chimères d'une jeune fille, une puissante allégorie de la traumatisante agression japonaise.Ce sketch fut rendu muet par la censure à cause de son contenu anti-japonais.


UN ETRANGER
Réalisation : TAN YOU LIU
Avec : Zheng Jun Li, Bai Lu

Un espion s'introduit dans un village se faisant passer pour un commerçant ambulant. Il trouve refuge dans la maison de Mei. Mei est un traître. Il aide l’espion à s'échapper. Mais, après le retour d'une patrouille, il apprend que l’espion dans sa fuite a tué son fils, brave et courageux soldat. Mei se révolte enfin contre l’ennemi.


TROIS HOMMES
Réalisation : SHEN FU
Avec Liu Ji Qun, Yin Xin

Trois malfrats sortent de prison. Ils se jurent de commencer une vie honnête. Mais ils croisent une pauvre veuve endettée persécutée par un huissier. Elle le tue. Pour la sauver, les trois comparses s’accusent du crime et retournent en prison.


SOUS LA LUNE
Réalisation : HE MENG FU
Avec Li Qing, Luo Peng

Un jeune homme recherche son père depuis très longtemps parcourant les routes de Chine. il arrive à Shanghai désespéré, désargenté, affamé. Il décide alors de dévaliser une bijouterie. Mais lors de son forfait, il tombe sur un vieux gardien qui s'avère être le père tant recherché. Mais il est trop tard. La police arrive et emmène le jeune homme sous les yeux de son père.

LE FANTOME
Réalisation : ZHU SHI LIN
Avec Li Lili, Heng Li

Après une soirée entre amis passée à évoquer l'existence des esprits, une jeune fille se retrouve seule dans sa chambre. Croyant entendre un fantôme, elle prend peur et vient se réfugier, terrorisée, chez son voisin. Celui-ci en profite pour abuser d'elle. Choquée et traumatisée par cette funeste expérience, ses amis décident d'appeler un moine taoïste pour la sortir de son état délirant. La jeune femme sort alors de son état de transe, arrache l’épée du moine et accuse le voisin d'être son fantôme.


FANTASIA
Réalisation : XUN YU
Avec : Shang Dun Wu, Mei Xi

Métaphore violente du passage de l'état de paix à l'état de guerre, ce court métrage est impressionnant par sa puissance à évoquer la cruauté et l'absurdité de la Barbarie. Un paysan travaillant dans les champs est victime d’un bombardement aérien. Sa femme et ses enfants sont tués. Traumatisé, ne cessant de crier, il est envoyé dans un asile d’aliénés.


CINQ FRERES
Réalisation : CAI CHU SHENG
Avec : Wang Ci Long

Monsieur Li a loué son appartement à Monsieur He. Celui-ci ouvre alors un magasin. Un jour la petite fille de Monsieur Li disparaît. Monsieur Li soupçonnant fortement Monsieur He de l’avoir enlevé, l’emmène au poste de police. Mais les policiers ont été corrompus par le commerçant, et font la sourde oreille. Les enfants de Monsieur Li partent à leur tour à la recherche de leur petite sœur. Ils découvrent que Monsieur He l’a vendue. Ils finissent enfin par la retrouver.


LES ENFANTS DU MONDE

Shi Jie Er Nu
Kinder der Welt - Children of the World

Réalisation : Jacob Julius et Louise Fleck
Ecrit par Fei Mu
Avec Lan Lan, Shi Hui, Sima Yingcai, Zhang Yi
1941, 85 minutes


Tourné à Shanghai en 1941, les Enfants du monde est réalisé par un couple de cinéastes autrichiens hors de commun dont l' épopée traverse l'histoire du cinéma de la première moitié du XXeme siècle.

Le couple Fleck qui débarque à Shanghai en 1940 fait partie des pionniers du Cinéma.
Louise Fleck, du nom de son second mari, est plus connue des aficionados du cinéma sous le nom de son premier mariage Louise Velot-Klume. Issu d'une famille d'origine lyonnaise installée à Vienne au début du XIXeme siècle, Louise Velot travaille avec son père, Louis Velot, qui fonda le premier théâtre de Cinéma de Vienne.

En 1910, l'année où elle donna naissance à son fils, le réalisateur Walter Kolm-Veltée, elle fonda avec son premier mari, le photographe Anton Kolm et le cameraman Jacob Julius Fleck, la première compagnie de production cinématographique autrichienne. Louise Velot-Klume-Fleck fut tour à tour scénariste (18 films), réalisatrice (50 films) et productrice (129 films). A la mort d'Anton Kolm en 1922, elle épouse Jacob Julius Fleck. Ils partent ensemble pour Berlin en 1923 où ils réalisent et produisent de nombreux films. A l'arrivée d'Hitler au pouvoir, ils retournent à Vienne, où, rapidement, il leur devient impossible de travailler. Jacob Julius est arrêté et interné au camps de concentration de Dachau et Buchenwald.

Ce n'est que par l'intervention du réalisateur allemand William Dieterlé, à qui les Fleck avaient donné sa chance à Berlin en 1926, qu'il est relâché après 16 mois d'internement. Le couple s'envole alors pour Shanghai où il réalise sur un script de Fei Mu Les enfants du Monde, au titre si bien trouvé.

La première se déroula le 4 octobre 1941 au Jindu Théâtre de Shanghai, où il fut populaire jusqu'à son retrait des écrans pendant l'occupation japonaise en décembre 41. Il raconte une histoire d'amours croisés, pleine de retenues et de sens du devoir avec pour fond le sanglant conflit de la guerre sino-japonaise.


Dans les années 1920, Monsieur Li s'opposa aux seigneurs de guerre dans l’armée révolutionnaire. Vingt ans plus tard, son fils Guo Xin, combat les troupes d’occupation japonaises. Blessé, il est soigné dans un hôpital par le filleul de son père, Shizhong et par une infirmière, Qinghua. Pour fêter son rétablissement, ils l’emmènent au bal. La jeune infirmière y rencontre sa camarade d’enfance A Lian. Celle-ci est sous la haute surveillance de son père adoptif qui la force à danser avec lui. Guo Xin la reconnaît également car c’est sa voisine d’enfance. Profitant de leur présence, elle rompt avec son tyrannique père adoptif et trouve protection auprès de Monsieur Li. L’infirmière lui enseigne la médecine, Guo Xin et Shizhong en tombent tous deux amoureux. Mais Guo Xin décide de retourner à la guerre. Cachant ses sentiments à A Lian, il la pousse dans les bras de Shizhong. Elle exprime alors son amour pour Guo Xin qui repart aussitôt au combat sans même la prévenir. Il écrit des lettres à son père qui restent sans réponse. A l'inverse, A Lian, elle ne reçoit aucune nouvelle de Guo Xin ; Désespérée, elle tombe malade. Shizhong la soigne et finit par se fiancer avec elle. A nouveau blessé, Guo Xin revient et apprend à la fois la mort de son père et les fiançailles de ses amis . Il disparaît sans un mot. Qinghua le rejoint et entraîne avec elle les fiancés. Les deux couples partiront alors ensemble pour la guerre.


LE CHANT DES ADIEUX

Titre chinois : Sheng Si Hen

Réalisé par FEI MU
Scénario de Mei Lanfang et Qi Rushan
Avec Mei Lanfang, Jiang Miaoxiang, Li Qingshan, Xiao Dexuan, Zhu Binxian
1948

Le Chant des Adieux est le fruit de la collaboration de deux maîtres incontestés au sommet de leur art, Fei Mu et Mei Lanfang (1894-1961), le plus grand maître de l'Opéra de Pékin du XXeme siècle qui adapta spécialement la pièce pour le cinéma. Regrets éternels est le premier film en couleur de l'histoire du cinéma chinois. Mei Lanfang occupe une place particulière dans l'histoire de l'art chinois.En un peu plus de 50 ans, il joue plus de 100 rôles du répertoire et révolutionne l'interprétation traditionnelle des caractères en modifiant les costumes, les maquillages et enrichissant la gestuelle, les poses et les expressions des personnages qui constituent la véritable langue de l'Opéra de Pékin. Dans les années 30, Mei Lanfang est une star mondiale dont le talent est reconnu du Japon aux Etats-Unis en passant par l'Union Soviétique. En 1930, il se rend aux Etats-Unis où sa tournée est un véritable triomphe et se lie avec Charlie Chaplin, Mary Pickford, Cecil B. de Mille et Douglas Fairbanks. En 1935, c'est avec le "Nouveau théâtre des formes anciennes" que Mei Lanfang se rend en U.R.S.S. Stanislavski, Meyerhold, Eisenstein se comptent parmi les membres du comité d’accueil. A côté d’eux se trouvent Gorki et Tolstoï. De nombreuses discussions sont menées entre ces monstres sacrés de la littérature, du cinéma et du théâtre d'avant-garde. Brecht s'est spécialement déplacé pour l'occasion et utilisera le fruit de ces rencontres dans sa célèbre étude "Effets de la distanciation dans l’art du comédien chinois", publiée à Londres par la revue Life and Letters en 1936. Eisenstein écrit à propos de Mei Lanfang : « Il sait, en recréant les formes parfaites de l’ancienne tradition, les conjuguer avec un contenu renouvelé", autrement dit adapté aux changements radicaux apportés par la vie moderne. C'est donc avec une parfaire compréhension de l'outil cinéma et une extraordinaire maîtrise de son art que Mei Lanfang adapte et interprète ce qui restera comme un monument de l'histoire du cinéma chinois.

L’action se déroule à l’époque des invasions tartares pendant la dynastie Song (11ème siècle). Une femme, Han Yuniang, est fiancée avec un lettré Cheng Pengju. Fuyant l’invasion, ils se perdent. Yuniang a conservé en souvenir une chaussure de Cheng. Après plusieurs années, celui-ci devenu officier dans l’armée, revient triomphalement après avoir chassé les tartares. Ramenant son autre chaussure, il retourne auprès de sa bien-aimée mourante.

LE PAON

Titre Chinois : "Kong Que"
(Titre Anglais : "Peacock")

Ours d’argent au Festival de Berlin 2005

Réalisation : Gu Changwei
Scénario : Li Qiang
Avec Zhang Jingchu, Lu Yulai, Li Feng.
2004, 144 minutes

Ce film marque les débuts à la réalisation de Gu Changwei qui est surtout connu pour être le directeur de la photographie de films qui ont révolutionné le cinéma chinois comme Le Sorgho Rouge de Zhang Jimou, In the Heat of the Sun ou Les démons à ma porte de Jiang Wen, ou encore de Chen Kaige Terre Jaune et Adieu ma concubine pour lequel il a été nominé aux Oscars.

Gu Changwei a choisi des acteurs inconnus pour interpréter les rôles principaux. Zhang Jingchu (la sœur) est une récente diplômée de l’Académie du film de Pékin. Feng Le (l’aîné) et Lu Yulai (le cadet) viennent tout juste de sortir de l’Académie centrale d’art dramatique.

Gu Changwei a voulu sortir de la forme narrative de ses amis cinéastes de la cinquième génération en racontant une réalité sociale souvent poétique sans l'artifice de personnages épiques, de lourds costumes et de décors précieux. « Laisser la vie se dérouler aussi naturellement que possible, est l’effet idéal que je recherchais pour mon film. » dit-il, privilégiant les plan-séquences pour coller le plus possible à la vie de ses personnages.
« L’atmosphère du film correspond exactement à mes conditions de vie de l’époque, ainsi qu’à celle d’un milliard d’autres personnes. J’ai voulu décrire leurs vies. ».


Kong QUE décrit le quotidien d’une famille d’ouvriers dans une petite ville chinoise après la Révolution culturelle. La sœur aînée ne se sent guère épanouie dans son travail comme dans sa vie. Elle rêve de devenir parachutiste et décide de poser sa candidature, mais c’est un échec. Le frère aîné est particulièrement choyé en raison de son statut de premier fils, mais surtout à cause de son handicap mental. Ses parents et sa sœur aînée le protègent contre les brutalités et humiliations qu’exercent sur lui ses collègues d’usine. Mais il est lui-même souvent incapable de contrôler ses propres pulsions. Le plus jeune frère se sent bien seul. Il disparaîtra de la ville pour revenir bien plus tard, avec une femme plus âgée ayant un enfant.

De longues années se sont écoulées. Les trois enfants se retrouvent dans un zoo, en compagnie de leurs propres enfants. Ils regardent un paon qui refuse de montrer la beauté de son plumage.


LE SILENCE DES PIERRES SACRÉES

(Titre anglais : The Holy Silent Stones)

Prix du meilleur premier film au Festival du Coq d’Or 2005 (Chine)

Mention spéciale au Festival de Pusan 2005 (Corée)

Ecrit et Réalisé par Wanma Caidan
Avec : Blo Bzang (le petit lama), Que Sai (Le vieux lama)et le bouddha vivant Ju Huan (rôle du Bouddha vivant)
2004, 102 minutes


C'est le premier long métrage de fiction contemporaine écrit, joué, réalisé et produit par des tibétains. Il fut tourné avec les vrais habitants du village tibétain dont est originaire le cinéaste. Cette démarche authentique et le traitement réaliste de la narration nous offrent une vision vivante du Tibet profond, éloignée de l’exotisme et des stéréotypes.
Ce film est traversé par des touches d'humour qui, s'ajoutant à la rigueur du cadre et de la photographie, des paysages et de la langue tibétaine, participent à l'atmosphère naturelle, sensible et raffinée qui rend bien compte du quotidien dans ces montagnes reculées.

Dans le temple d’un petit village reculé du Tibet, c’est la période du Nouvel An. Petit Lama s’apprête à rentrer quelques jours dans sa famille. Son père, venu le chercher, donne en guise d’offrande au vieux lama, le tuteur de son fils, une somme d’argent lui permettant de réaliser son vœu le plus cher : partir en pèlerinage pour Lhassa. Sur le chemin du temple au village de sa famille , Petit Lama et son père font une halte chez un vieux sculpteur de pierre qui leur promet de leur graver un sutra sur une stèle.
Arrivé à la maison, Petit Lama s’installe devant le téléviseur acheté par son grand frère pour regarder les VCD de la saga du « pèlerinage en occident ». Mais la batterie solaire tombe en panne. Dépité, il sort avec son petit frère pour assister à la répétition d’une célèbre pièce de théâtre du répertoire tibétain. Parmi les acteurs, il y a son grand frère, qui est dans la vie commerçant. Il incarne le rôle du Prince au grand cœur de Bouddha. Sa petite sœur interprète le rôle de sa fille et la fiancée du grand frère, l’épouse favorite du Prince.


Le lendemain, toute la famille assiste à la représentation. Dans le public venu nombreux, les personnes âgées sont émues par la scène où le Prince au grand cœur fait don de ses yeux, de sa femme et de ses enfants. Petit Lama, lui, est plutôt blasé de devoir revoir chaque année la même pièce qu’il connaît sur le bout les doigts.

Ayant enfin pu visionner un VCD du « pèlerinage vers l’occident » version dessin animé, Petit Lama a une pensée pour le vieux lama qui aime tant lui raconter les histoires sur les moines de la dynastie Tang. Il demande à emprunter l’appareil et tous les VCD pour les montrer à son maître. Sur le chemin de retour, Petit Lama et son père repassent chez le vieux graveur de stèles. Mais le vieil homme est mort la veille et n’a pas eu le temps de terminer son œuvre. Ils font des prières et transportent la stèle inachevée au monastère.

La vision d’un épisode du « Pèlerinage vers l’Ouest » provoque un enthousiasme certain au temple. Petit Lama demande alors à son père de séjourner deux jours supplémentaires pour que les moines puissent voir l’ensemble de la série. Le père, contraint de rentrer, promet de ramener le téléviseur à la prochaine occasion. C’est avec tristesse que Petit Lama regarde s’éloigner son père avec le téléviseur chargé sur le dos d'un mulet.

Le vieux lama, reconnaissant au jeune Lama pour toute la générosité qu’il manifeste à son égard, lui offre son vieux poste de radio et lui promet de l’emmener avec lui à Lhassa pour le pèlerinage. La grande cérémonie commence. Les lamas prononcent les soutras pour le repos des âmes, pour le bonheur et la paix.



DELAMU

Titre Chinois : Cha ma gu dao xi lie
(Titre Anglais : « Delamu »)

Réalisateur : Tian Zhuangzhuang
2004, 1h50 minutes

La province chinoise du Yunnan est célèbre pour sa route millénaire, la route de Chamagudao, par laquelle les caravanes transportaient autrefois le thé, le sel et les céréales. Tian Zhuangzhuang en a fait le sujet de ce documentaire où il retrace les histoires de la caravane et décrit la vie des peuples de la vallée de la rivière Nujiang, au Nord-Ouest du Yunnan. Il a fallu cinq ans au cinéaste pour réaliser ce documentaire dont le nom reprend celui de la déesse protectrice en tibétain. Les paysages époustouflants du Yunnan et de la Région du Tibet y sont filmés sans commentaires et sans artifices. « Je n’ai jamais vu un film comme Delamu, où les peuples locaux sont si plein de grâce et de dignité », avoue un ami du réalisateur, « car dans le monde intérieur de Tian, le Yunnan est la terre la plus proche des dieux et ses peuples ont une vie empreinte de mysticisme ».
« Avant de tourner, j’avais réellement travaillé sur le scénario » explique le réalisateur, « mais je me suis aperçu après que tout cela était inutile. Je devais simplement observer attentivement les peuples et expérimenter leur mode de vie ». Selon lui, faire ce film était un moyen de montrer les sentiments qu’il éprouve pour cette terre mystique où les cultures et les traditions de différents groupes ethniques fusionnent naturellement. (Texte de Wang Yongqiang )

LA VIE ARRACHEE

Titre Chinois : Sheng Si Jie
(Titre anglais : Stolen Life)

Prix 2005 du Meilleur Film au festival TRIBECA de New York

Réalisé par Li Shaohong
Scénario : Liao Yimei
Avec :  Zhou Xun, Wu Jun, Cai Ming, Su Xiaoming,Wang Pelyi
2005, 90 minutes

Li Shaohong est une des cinéastes féminines les plus importantes de la cinquième génération. Tour à tour productrice et réalisatrice, elle possède une longue filmographie incluant des films de fiction comme Bloody Morning, Family Portrait, Blush, Red Suit et Baober in love qui ont obtenu des prix dans des festivals comme Berlin ou Venise. L'histoire de Sheng Si Jie est l'histoire d'un drame ou la rigueur narrative et le jeu précis et tendu de Zhou Xun nous entraînent dans une descente aux enfers que rien ne semble pouvoir entraver.

Jeune femme renfermée et solitaire, Yan’ni vit sous la surveillance de sa tante tyrannique. Le jour où elle apprend qu’elle a été reçue à l’université, elle laisse éclater sa joie, convaincue que sa morne existence va enfin pouvoir changer. A son arrivée en ville, elle rencontre accidentellement un jeune et timide chauffeur de livraison, Muyu, dont elle tombe rapidement amoureuse. Elle ne tarde pas à quitter le dortoir pour vivre avec lui dans des conditions précaires. Dans l'impossibilité de cacher sa grossesse, elle est sommée par l'université de choisir entre son enfant et ses études. Sous la pression affective de Muyu, elle décidera de conserver l’enfant contre son gré. Elle abandonne ses études, se replie sur elle même et collectionne les petits boulots pour survivre.
Mais durant sa grossesse, son compagnon se montrera de plus en plus distant. Après l’accouchement, le jeune homme la persuadera de vendre son enfant à un couple de classe moyenne pour une importante somme d’argent. Désespérée, isolée, humiliée, ayant tout perdu, elle forcera Muyu à lui révéler son vrai visage et découvrira son diabolique talent de manipulateur....

TELEPHONE MOBILE

Titre chinois : Shou Ji
(Titre anglais : Cell Phone)

Réalisation : Feng Xiaogang
Scénario : Liu Zhenyun
Avec : Fan Bingbing, You Ge, Zhao Juie,
2003, 107 minutes


Selon Feng Xiaogang, Cell Phone est le film le plus satirique et le plus humoristique qu'il ait tourné mais «il représente bien plus qu'une comédie car il dépeint les peurs intérieures qui envahissent tout un chacun».

Le film raconte l'histoire d'une personne qui anime un show télévisé intitulé « Pour vous dire la vérité » mais qui ment perpétuellement dans sa vie quotidienne". Ce rôle est interprété par l'acteur Ge You, qui a remporté le prix du Meilleur Acteur lors du festival de Cannes en 1994. Il est accompagné par l'actrice et pop Star Fan Bing Bing.

Shou Ji est un film révélateur des changements récents de l'industrie cinématographique chinoise. Il fut co-produit par Columbia Pictures Asia et les Frères Huayi, les premiers producteurs de Chine. Shou Ji est l'un des meilleurs succès au box-office chinois de ces dernières années. Ni le casting, ni l'équipe n'ont été laissés au hasard. Su Cong, qui a réalisé la bande originale du Dernier empereur, a été chargé de la musique du film, Liu Zhenyun, célèbre écrivain chinois, a travaillé en qualité de scénariste et Zhao Fei est venu directement de Hollywood en qualité de directeur de la photographie.
Feng Xiogang est habitué aux succès commerciaux, mais cette fois-ci, s'il avait pour but de faire une comédie populaire, il s'est laissé prendre à l'histoire et en à durci les traits. Véritable phénomène de société en Chine et à Taiwan, ce film met l'éclairage sur les changements dans la vie amoureuse et les rapports de couple de la nouvelle classe moyenne chinoise.

Synopsis

Yan, l’animateur vedette du célèbre show télévisé « Pour vous dire la vérité » est, dans la vie, un fieffé menteur. Il a une femme, une maîtresse et une nouvelle petite amie. Grâce au miracle technologique des téléphones mobiles, il passe allégrement d’une femme à l’autre. Mais en mélangeant dans un cocktail explosif vie professionnelle et privée, cet instrument lui sera fatal.


CA TOURNE AU VILLAGE

Titre Chinois : Zi Yu Zi Le"
(Titre Anglais : "Master of Everything")

Réalisateur : Xin Lee
Scénariste : Sara Chen
2004, 97 minutes

Avec : John Lone, Coco Lee, Tao Hong

Cette histoire est tirée de l'histoire vraie de Zhou Yuanqiang qui vivait dans la région de Jiangxi. Il s'arrangea pour obtenir une caméra DV et commença à faire ses propres séries télévisées avec les habitants de son village. Devenu célèbre, il a depuis réalisé de nombreuses séries télévisées. C'est la lecture d'un article de journal qui donna l'idée de cette comédie romantique à Sara Chen, dans laquelle jouent deux superstars chinoises, la chanteuse Coco Lee et l'acteur John Lone, connu pour avoir interprété le rôle principal dans le Dernier empereur de Bertolucci.

Synopsis

Mi Jihong, (John Lone), vit dans un petit village perdu et partage sa maison avec sa sœur (Tao Hong), une jeune femme très énergique. Mi Jihong est secrètement amoureux de sa meilleure amie, Luhua (Coco Lee), la fille du chef du village, magnifiquement belle mais particulièrement sous-douée. Mi Jihong assiste à la cuisante humiliation qu'elle subit en se présentant à une audition pour devenir actrice. Il décide alors de réaliser lui-même un film dont Luhua sera la star. Il hypothèque sa maison et achète une petite caméra digitale. Dans l'impossibilité de financer son film, il a l'ingénieuse idée de faire payer aux villageois leur participation dans le film, le premier rôle étant naturellement le plus rémunérateur... Mais le tournage ne se passe pas comme prévu...

LES HEROS SORTENT DE LA JEUNESSE
( fiche en cours)

Ce film, inconnu en France, de Mu Dun Pei, réalisé en 1983 , est remarquable par sa fraîcheur, son jeu d'acteur et sa réalisation. Film joyeux de kung fu, sorte de club des cinq dans les montagnes du Sichuan, il ne s'apparente à aucun des standards usuels du genre. Tourné sans effet spéciaux, ce film au cadrage audacieux, au montage brillant et vif, provoque naturellement cette joie et ce rire de l'enfant que nous portons chacun de nous.

Synopsis

A la fin de la Dynastie Qing, la Cour corrompue doit faire face à des soulèvements populaires. Sa bête noire est l’ordre du Ciel et de la Terre qui prône le renversement du pouvoir et la restauration de la Dynastie Ming. Dénoncés par un traître, les membres de l’Ordre sont exterminés et leurs enfants parviennent à s'enfuir. Le fils du défunt chef de l’Ordre, Er Mao, est protégé par une vielle dame au grand cœur et aux poings d’acier, Mémé Huang. Ils sont repérés par les espions de la Cour qui a envoyé cinq maîtres de kung-fu pour les achever. Ils sont sauvés in extremis par « Grand Mari », un petit enfant turbulent d'une dizaine d'année qui lui est en fuite pour échapper à la grande et autoritaire femme de 20 ans avec qui il a été marié de force. Ils prennent ensuite la fuite tous ensemble pour échapper aux tueurs des Qing. Il s'ensuit alors une course poursuite ininterrompue à travers les montagnes et lacs splendides du Sichuan où les combats sont un prétexte à une chorégraphie stylisée superbement valorisée par une mise en scène et des combats hors du commun.


LES CINQ FLEURS D’OR

Titre chinois :
Titre anglais : Five Golden Flowers
Réalisateur : Wang Jiayi
Avec Yang Likun, Mo Zijang
1959, 105 minutes

Film culte des années cinquante, les cinq fleurs d'or est encore célèbre dans l'ensemble de la Chine. C'est un film extraordinaire par la joie de vivre qui s'en dégage. Il a été tourné dans la province du Yunnan avec des figurants des minorités locales. Il est remarquable par la qualité de sa photographie et de ses couleurs, qui évoque le technicolor hollywoodien. L'actrice principale devint une véritable star à la suite de ce film.

Synopsis

Dans la province du Yunnan, chez la minorité Bai, un jeune homme, A Peng, un jeune forgeron rencontre une jeune fille d’une exquise beauté prénommée Fleur d’Or. Ils se fiancent au pied de la légendaire fontaine des papillons, et selon la tradition, promettent de se revoir un an plus tard à l’occasion de la prochaine fête de mars. A Peng patiente une longue année avant de revenir chercher Fleur d’or, mais celle-ci n’est pas venue. Il décide alors de partir à sa recherche. Dans son périple, il rencontre quatre autres jeunes filles surnommées Fleur d’or.

La première est une paysanne modèle dans la collecte des engrais, la seconde travaille au beau milieu des vaches dans une bouverie, la troisième une travailleuse de la fonderie d’acier, la quatrième une conductrice de tracteur. Heureusement la cinquième, chef adjointe de la commune, sera la bonne.

MON SEJOUR EN FRANCE

Réalisateur : ZHAI JUNJIE
Interprétation : Lu Qi, Zhou Lang, Zhong Qiu, Ge Chunzhuang, Xia Yu
(note en cours)

Synopsis
En 1920, à l’âge de 16 ans, Deng Xiaoping quitte ses parents et sa province natale du Sichuan pour se rendre en France afin d’y faire des études. Il y restera jusqu’en 1925. Ce séjour sera une expérience décisive pour Deng. Fauché, il travaillera à l’usine et deviendra ami d’un vieil ouvrier français et de sa fille. Il participera au mouvement révolutionnaire fondé par Chu En Lai qui exercera sur sa pensée une influence déterminante.

CHANTS D’AMOUR DE TOURFAN
( note en cours )

Synopsis
Au cœur de la région du Xinjiang, dans la célèbre vallée de Tourfan, une jeune fille de la minorité Ouïgour fait visiter le Mont des Flammes aux touristes. Active et dynamique, elle est déjà patronne de sa propre agence de tourisme. Sa sœur aînée est amoureuse d’un simple soldat, mais voit ses fiançailles rompues par leur père, un chef de village traditionnel et autoritaire qui a réservé sa fille à un riche homme d’affaire. Afin de tirer sa sœur aînée de ce mauvais pas, la jeune sœur parvient à effrayer et à écarter l’homme d’affaire en lui faisant croire qu’une dot colossale lui sera demandée pour le mariage. A son tour la jeune sœur tombe amoureuse d’un étudiant et emprunte de l’argent à son père pour lui permettre de partir suivre ses études à l’étranger. Après son départ, elle se retrouve à nouveau seule et rencontre de plus en plus souvent l’ancien fiancé de sa sœur, le simple soldat, qui entre-temps aura été nommé officier. La grande sœur, elle, sera frappée par un cancer et décèdera. La jeune sœur tombera à son tour amoureuse de l’officier qui l’épousera

22 février 2006 dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1)

Présentation et horaires du Festival

FESTIVAL DU CINÉMA CHINOIS
MARS 2006

Contact Presse :
Absolument
Carine Levy-Khalifat : 01 42 25 20 87
emai : [email protected]


Contact Festival

Email : [email protected]

Date : 1-7 Mars 2006 au MK2 Bibliothèque Paris
et du 6-12 Mars au cinéma Le Roxane à Versailles
Soirée de clôture pour la Délégation le 7 mars au Château
d'Auvers-sur-Oise.


Soirée de Gala-Presse à la Mairie de Paris le 28 février 2006 à 19h30.
En présence du Maire de Paris, de l'Ambassadeur de Chine, de la
délégation Chinoise (réalisateurs et stars), et de personnalités du cinéma.
Ouverture officielle du festival le 1er mars à 20 h au MK2 Bibliothèque.

Présentation du festival

La Chine attire, fascine, effraye parfois et ne laisse personne indifférent. Ce grand pays qui commence tout juste à s'ouvrir reste encore inconnu pour nombre d'entre nous. Le festival du Cinéma Chinois s'est donné pour but de combler petit à petit , d'année en année, cette distance qui nous sépare. Pendant une semaine, films inconnus, films primés, tables rondes et rencontres avec des cinéastes venus spécialement de Pékin pour l'occasion nous permettront de mieux comprendre l'histoire et les enjeux du cinéma chinois contemporain.

Une rétrospective pour le centenaire de Fei Mu nous fera rentrer de plein pied dans la production foisonnante, engagée et esthétiquement aboutie du Shanghai des années 30. Son film culte PRINTEMPS DANS UNE PETITE VILLE, ou LE CHANT DES ADIEUX, le premier film chinois en couleur, les ENFANTS DU MONDE, réalisé en 1941 par des cinéastes juifs viennois réfugiés à Shanghai, rendront hommage à ce cinéaste hors du commun considéré comme un des pères du cinéma chinois moderne.


La sélection contemporaine reflète la diversité de la production contemporaine : Le Paon, Ours d'Argent à Berlin en 2005 est un poème dédié à la vie quotidienne après la révolution culturelle, Le SILENCE DES PIERRES SACRÉES, primé au dernier festival de Pusan, joué en tibétain et réalisé dans le village natal du réalisateur, Téléphone Portable, comédie populaire qui fut un des succès les plus important du box-office chinois, UNE VIE ARRACHÉE, drame à la structure narrative tenue et magnifié par le jeu exceptionnel de Zhou Xun, CA TOURNE AU VILLAGE comédie romantique légère où un village entier tente de tourner un film de kung-fu en DV, DELAMU, suit la lente route des caravanes le long des montagnes du Yunnan, LES CINQ FLEURS D'OR, ou LES HEROS SORTENT DE LA JEUNESSE, un film de kung-fu plein de joie tourné en 1983.....).

A noter plus particulièrement :

au MK2 Bibliothèque :

Mercredi 1er mars :

20 h : Soirée inaugurale avec projection du court métrage "Cauchemar tragique de Jeune fille" (1937) de Fei Mu et de "Peut être, l'amour" de Peter Chan en présence de l'actrice principale ZHOU Xun.

Jeudi 2 mars:

20h Projection de Le Paon en présence de Gu Changwei venu spécialement de Pékin pour présenter son film Ours d'argent à Berlin en 2005 et inédit en France.

Vendredi 3 : . rarissimes joyaux d'avant 1948...
Samedi 4 .
16 h : Film de Kong Fu avec à 15 h 30 sous réserve démonstration par l'actrice principale du film...
20h : Le Silence des pierres sacrées en présence de Wanma Caidan, réalisateur Tibétain. Prix au dernier festival de Pusan. Inédit en France.

Dimanche 5 à partir de 14h30 : Tables ronde au café MK2 sur deux thèmes : Fei Mu et le cinéma de Shanghai d'avant 1948 et le cinéma chinois contemporain avec Tian Zhuang Zhuang, Wanma Caidan, le professeur Xu Feng de Pékin, Pierre Rissient, Luisa Prudentino....

Au Cyrano de Versailles :

" La Première semaine du film chinois à Versailles"
2 films par jours en semaine et 4 le week-end.
Notamment :
Lundi 6 mars :
20h - Le Silence des Pierres Sacrées dans le cadre du programme « Culture & Cinéma » en présence du réalisateur.

Mardi 7 mars : Journée FEI MU.
Jeudi 9 mars : Journée Fei Mu et débat-conférence "de Fei Mu au cinéma chinois contemporain"

PROGRAMME

Mercredi 1 mars

20 h 00
Soirée inaugurale dans la salle du MK2 en présence de l'ambassadeur, de la Délégation Officielle et Artistique Chinoise, Bureau du Film, Archives du Film, Tian Zhuang Zhuang, Zhou Xun, Gu Changwei.....

20h45 : Projection inaugurale.

Jeudi 2 mars

14 H 00 TÉLÉPHONE MOBILE
16 H 00 Projection Privée .
18 H 00 LA VIE ARRACHÉE
20 H 00 PAON (Peacock) avec la présence exceptionnelle du réalisateur GU Changwei
22H45 : débat avec le public
Vendredi 3 mars : Journée Fei Mu

14 H 00 PIETE FILIALE
16 H 00 SYMPHONIE DE LINHUA
18 H 00 PRINTEMPS DANS UNE PETITE VILLE
20 H 00 LES ENFANTS DU MONDE
22 H 00 CHANTS DES ADIEUX

Samedi 4 mars

14 H 00 LES CINQ FLEURS D'OR
16 H 00 LES HÉROS SORTENT DE LA JEUNESSE
18 H 00 (delamu est remplacé par printemps dans une petite ville)

18 H 15 dans le hall : ANIMATION KUNG FU PAR LA VEDETTE DES HÉROS SORTENT DE LA JEUNESSE ( A CONFIRMER).
20 H 00 LE SILENCE DES PIERRES SACRÉES en présence du réalisateur.
22 H 00 SYMPHONIE DE LINHUA

Dimanche 5 mars

14 H 00 LES HEROS SORTENT DE LA JEUNESSE
14 H 15 : Table ronde avec le public sur Fei Mu et le cinéma de Shanghaï avec Tian Zhuang Zhuang, le professeur XU FENG de l'institut d'Art Dramatique de Pékin, Luisa Prudentino, Pierre Rissient ....
16 H 00 (delamu est remplacé par ca tourne au village)
18 H 00 TELEPHONE MOBILE
18 H 15 : Table ronde avec le public sur le Cinéma Chinois contemporain.
( mêmes intervenants)
20 H 00 LA VIE ARRACHÉE
22 H 00 PIETE FILIALE


Lundi 6 mars

14 H 00 MON SÉJOUR EN FRANCE
16 H 00 LES CHANSONS D'AMOUR DE TOURFAN
18 H 00 CELL PHONE
20 H 00 (delamu est remplacé Ca tourne au village)
22 H 00 Telephone portable


Mardi 7 Mars

14 H 00 CA TOURNE AU VILLAGE
16 H 00 LES HÉROS SORTENT DE LA JEUNESSE
18 H 00 LES CINQ FLEURS D'OR
20 H 00 PRINTEMPS DANS UNE PETITE VILLE
22 H 00 LES ENFANTS DU MONDE
PROGRAMMATION « 1ère SEMAINE DU FILM CHINOIS À VERSAILLES »
ROXANE VERSAILLES
(Du lundi 6 mars au dimanche 12 mars)

Lundi 6 mars

16h - La Vie arrachée (1h30) 2005
20h - Le Silence des Pierres Sacrées (1h42) 2004 dans le cadre du programme « Culture & Cinéma » en présence du réalisateur

Mardi 7 mars – 1ère JOURNÉE FEI MU

16h - Symphonie de Lianhua (7 courts métrages)
20h - Piété Filiale

Mercredi 8 mars

16h - Les Cinq Fleurs d’Or (1h45) 1959
20h - (delamu est remplacé par printemps dans une petite ville) (1h50) 2004

Jeudi 9 mars – 2ème JOURNÉE FEI MU 

16h - Les enfants du monde
20h- Printemps dans une petite ville - Débat-conférence de Fei Mu au Cinéma Chinois contemporain.

Vendredi 10 mars

16h - Mon séjour en France
20h - Le Paon (2h22) 2004

Samedi 11 mars

13h30 – Chants d’amour de Tourfan
15h30 – ça Tourne au Village (1h37) 2004
18h00 – Les Héros sortent de la Jeunesse 
20h – Le Silence des Pierres Sacrées (1h42) 2004
22h – (delamu est remplacé par printemps dans une petite ville)

Dimanche 12 mars

13h30 – Enfants du Monde (1h25) 1941
15h30 – Le Paon (2h22) 2004
18h – Téléphone Mobile (1h47) 2003
20h – La Vie arrachée (1h30) 2005
22h – Printemps dans une petite ville – Clôture du Festival

Programme

Le Festival du Cinéma Chinois se tiendra du 1er au 7 mars 2006 dans les salles du complexe MK2 Bibliothèque à Paris, au cinéma Le Roxane, à Versailles du 6 au 12 Février, et à Auvers-sur-Oise le 7 mars Il présentera un panorama de la production cinématographique chinoise avec des films récents ainsi qu'une rétrospective de films anciens dont de nombreux inédits.

La soirée de gala se déroulera sur invitation dans les salons de l'Hôtel de Ville de Paris en présence d'une délégation composée de grands réalisateurs et acteurs ainsi que de hauts responsables de l'audiovisuel chinois et de personalités de l'art, de la culture et de l'industrie.

La soirée officielle d'ouverture se tiendra le 1er mars à 20h au MK2 Bibliothèque en présence de la délégation chinoise au complet et où nous projeterons le court métrage inédit que le grand cinéaste de Shanghai des années 30 Fei Mu réalisa pour "La Symphonie de Linhua". Il sera suivi par "Peut être l'amour" de Peter Chan , qui concourt pour les oscars cette année.

Enjeux du Festival

La Chine attache de plus en plus d' importance à l’esprit de réciprocité dans les relations avec notre pays, en particulier dans le domaine culturel. Le festival du cinéma chinois se pose comme la réciproque du panorama du film français organisé par Unifrance en Chine, dont la dernière édition a remporté un franc succès dans plusieurs grandes villes chinoises. Il nous semble important de créer une passerelle annuelle entre nos grandes cultures de lettres et de cinéma où cinéastes, producteurs et cinéphiles puissent échanger et confronter idées, projets et visions du monde.

Le Festival

Comité d'honneur artistique

Il sera composé du côté Chinois de :

- Tian Zhuang Zhuang, réalisateur incontournable de la cinquième génération connu pour son film " Le cerf Volant Bleu" et son remake du grand classique "Printemps dans une petite ville" de Fei Mu.

- Zhou Xun, une des plus grandes star de Chine ("Beijing Bicycle", "Suzhou River", "Baober in Love", "Stolen Life", "Perhaps Love"...)

- Gu Changwei, réalisateur de "Peackok", ours d'argent à Berlin en 2005. C'est "le" directeur de la photographie chinois avec à son actif des films comme Terre jaune, Adieu ma concubine, le Sorgho Rouge, Les démons à ma porte"...Peacock est son premier film comme réalisateur.

- Wanma Caidan, jeune réalisateur qui vient de gagner un prix au festival de Pusan et dont Abbas Kiarostami dit le plus grand bien.

- Huerxide Tuerdi, jeune actrice,

- Wang Zhonglei, heureux producteur de "Cell Phone", comédie de société qui à fait partie des trois meilleurs box office jamais réalisé en Chine.
Il est le président de Huayi Brothers, la société de production cinématographique la plus importante de Chine qui représente environ 30 % du box office chinois.


Programme

La soirée d’ouverture du festival se déroulera dans les salons de l'Hôtel de Ville de Paris en présence d'une délégation composée de grands réalisateurs et acteurs ainsi que de hauts responsables de l'audiovisuel chinois.

Pendant une semaine, nous présenterons un large éventail de la production chinoise. Films commerciaux et films d'auteur et films anciens, rencontres entre les réalisateurs et le public nous permettront de faire découvrir, en diffusant passé, présent et futur du cinéma chinois, toute la diversité de cette cinématographie encore mal connue en France. La rétrospective sera supervisée par Pierre Rissient, spécialiste incontournable du cinéma asiatique.

Notre programmation comporte une importante rétrospective du grand réalisateur chinois Fei Mu, qui fut largement inspiré par l'expressionnisme allemand. En plus du classique "Printemps dans une petite ville" nous diffuserons le premier film chinois en couleur avec l'immense star de l'époque de l'Opéra de Pékin, Mei Lanfang, un film muet de 1935 extraordinaire par son influence expressionniste et aussi un film rarissime que nous avons mis une éternité à retrouver : "les Enfants du Monde", écrit, co-réalisé par Fei Mu, et tourné en 1941 à Shanghai par Julius et Louise Fleck, un couple de juifs autrichiens qui ont fui Vienne et trouvé refuge en Chine.

La sélection contemporaine comportera :

"Peacock", du réalisateur Gu Changwei. Ours d'Argent à Berlin en 2005. Oeuvre poétique qui raconte l'histoire de trois jeunes enfants au sortir de la révolution culturelle. C'est la première réalisation de ce célèbre directeur de la photographie qui a travaillé avec Zhang Jimou et Chen Kaige sur des films comme "Le Sorgho Rouge", "Adieu ma concubine" .....

"The Silent Holy Stone", de Wanma Caidan, joué, réalisé et produit par des tibétains, Mention Spéciale du jury au dernier Festival de Pusan, film qui raconte l'irruption de la télévision et de la modernité dans le monastère du village natal du réalisateur...

"Stolen Life", de Li Shaohong, raconte l'histoire d'une jeune étudiante qui se laisse séduire et exploiter par un homme sans principe. Prix du meilleur film en 2005 au festival Tribeca de New York fondé par Robert de Niro.

"Cell Phone", de Feng Xiaogang, avec Fan BingBing et Ge You, qui a remporté le prix du Meilleur Acteur lors du festival de Cannes en 1994. Comédie de société qui montre à travers le personnage d'un animateur de télévision qui trompe sa femme, une Chine en plein boulversement dans son rapport à l'autre et à la tradition . Ce film, un des trois meilleurs box-office de l'histoire du cinéma en Chine, est sur toutes les lèvres lorsqu'il est question des changements sociologiques dans les relations amoureuses chinoises

"Les Cinq Fleurs d'or", 1959, réalisé par Wang Jiayi avec Yang Likun et
Mo Zijiang. Film culte chanté et dansé avec des figurants amateurs de la minorité Yi du Yunnan, qui raconte la quête d'un jeune homme à la recherche de la jeune femme qu'il aime

"Les héros sortent de la jeunesse", film inconnu en France de Mu Dun Pei que nous avons sorti des archives poussièreuses des studios de Chengdu. Film joyeux de kung fu, sorte de club des cinq dans les montagnes du Sichuan, plus proche de la chorégraphie que du combat des films de Hong Kong. Ce film réalisé en 1984 est remarquable par sa fraîcheur, son jeu d'acteur et sa réalisation. Par ces étranges chemins que la vie nous réserve, nous avons retrouvé la piste de son actrice principale en France où elle entraîne l'équipe nationale de Kung Fu.

"Ca tourne au village", réalisé par Xin Lee, réalisateur de Hong kong avec Coco Lee, célèbre chanteuse chinoise et John Lone, acteur de renommée internationale connu pour son rôle dans "Le dernier Empereur" de Bertolucci.
Comédie romantique des Studios de Shanghai où le personnage principal à l'idée saugrenue pour séduire celle qu'il aime de tourner dans son village un film de kung fu avec une mini-caméra dv. Tous les paysans y participent avec plus ou moins de talent. Gags et parodies des films de kung fu se succèdent dans une atmosphère bon enfant. Ce film est un exemple caractéristique des comédies populaires chinoises.
"Delamu", réalisé par Tian Zhuang Zhuang. Carnet de voyage dans les montagnes du Tibet et du Yunnan sur la piste de l'ancienne route des caravanes du thé et des chevaux. Tian ZhuangZhuang s'est plongé au coeur des montagnes au rythme des anciennes caravanes. Filmé en numérique, c'est un poème dédié à la mémoire des anciens et aux espoirs des jeunes des montagnes.

"Mon séjour en France", film historique racontant le séjour de Deng Xiaoping en France.

"Les chansons de Tourfan", saga amoureuse où cinq histoires d'amour s'entremêlent entre désirs et traditions dans la vallée de Tourfan.


Les entretiens CNC-Sacem- Sacd

Le festival a aussi pour fonction de rapprocher les professionnels de nos deux pays pour développer des collaborations artistiques et commerciales. Dans cette même logique, nous organisons en parallèle du festival des entretiens entre les institutions officielles et professionnelles.

En Chine, le marché des films nationaux est en pleine explosion avec un revenu en 2004 qui avoisinait les 5 milliards d'euros, dont 2 milliards au box-office. Les prévisions de croissance sur ce marché avoisinent les 32 % annuels, car la distribution en est encore à ses balbutiements. Une grande puissance est en train de se développer et deviendra dans les cinq ans à venir une force majeure de l'industrie cinématographique et audiovisuelle mondiale. Notre but est d'accompagner ce développement par des relations franco-chinoises régulières et réciproques.

Dans cette optique, nous organisons une série de rencontres afin d'aider la coopération et la discussion entre nos deux pays et présenter la particularité de notre système de répartition du droit d'auteur, ses conséquences économiques pour les industries de l'image et son implication dans la protection de la diversité culturelle française. Il nous semble important de rappeler que le droit d'auteur est une invention française et qu'il diffère fondamentalement dans son idée comme dans sa fonction du copyright anglo-saxon.


Organisation


Le festival est organisé sous la forme d'une association loi 1901. Il est composé de :

Deanna Gao - Présidente

Peintre née à Shanghai, Madame Deanna Gao a été une proche de la femme de Sun Yat Sen, le fondateur de la première République de Chine. Elle vit depuis plus de 20 ans à Paris où elle a organisé une multitude de conférences, d’expositions et d’événements, comme le premier concert franco-chinois avec l’Orchestre des Concerts Lamoureux ou encore la première Fête du Nouvel An chinois.

Elle est la présidente fondatrice de l'une des plus anciennes associations culturelles franco-chinoises. Elle vient de présenter à Shanghai sa dernière exposition qui s'est tenue dans la célèbre fondation Sun Yat Tsen.


Jean Chrétien Sibertin Blanc - Délégué général

Acteur, passionné de cinéma chinois, il a partagé l'affiche avec la star chinoise Maggie Cheung. Il vient d'interpréter le rôle principal dans le dernier film d'Anne Fontaine qui sortira au printemps prochain.


Pierre Rissient - Conseiller

Réalisateur et figure incontournable du cinéma français, il a fait redécouvrir ou connaître des cinéastes aussi essentiels que John Ford, Fritz Lang, Clint Eastwood, Jane Campion ou Quentin Tarantino. Dès la fin des années soixante, il voyage en Asie et se passionne pour le cinéma asiatique. C'est le premier à introduire en France des cinéastes chinois, philippins, indonésiens ou coréens dans les plus grands festivals, dont Cannes. L'Unesco lui a décerné la médaille d'or Fellini pour l'ensemble de son travail.


Matthieu Wolmark - Chargé de la communication et du développement

Auteur de documentaire, il vient de terminer deux films sur la Chine qui seront diffusés sur Arte au printemps. Il voyage et commerce avec l'Asie depuis plus de 10 ans. Il a développé des relations privilégiées avec la Chine et partage son temps entre Paris et Pékin.

17 février 2006 dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3)

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